11/09/2012

Je khâgne toute la journée - et j'aime ça.

J'aime cette image. Demandez-vous pourquoi.

Bien le bonjour. Non, je ne suis pas mort, décédé, blessé à tomber dans le coma. Je suis juste en khâgne. Et je khâgne toute la journée - et j'aime ça - même si cela me demande du temps. Voyons les côtés positifs, je passe moins de temps sur l'ordi. Depuis une semaine je me suis connecté deux fois sur Skype pendant une heure (samedi et dimanche) je passe au maximum trente minutes sur internet, quant il s'agit de recherches, et je m'autorise juste un épisode de DH par soir au maximum pour me détendre et tout relâcher - je lis aussi mais c'est une relâche dans une moindre mesure. Enfin, tout ceci dit, il faut que je vous raconte. Il faut que je raconte, tel un conteur aguerri, ma semaine, mes envies, mes déceptions, mes coups de mou, mon rythme et tout ce qui peut s'y rapporter. Je préviens juste tout lecteur attentif de mon état présent de fatigue. J'ai eu huit heures de cours hier, neuf aujourd'hui donc je suis exténué. Excusez-moi, d'ores et déjà, si de nombreuses erreurs d'orthographe, de grammaire, de syntaxe ou les passages touffus. Je commence.

Mardi 4 septembre à 14h fut le jour de ma rentrée. A 14h, je me suis précipité avec mes deux colocataires - je rappelle qu'il s'agit d'une fille, L., et d'un jeune homme, T. ; jeune homme qui est parti en voyage avec moi cet été - vers mon lycée, vers la salle qui allait nous accueillir une vingtaine d'heures par semaine toute l'année durant. 34 élèves pour une classe Ulm. Rendez-vous avez la prof principale, aussi prof de Lettres, qui nous explique tout le blabla. J'ai la fâcheuse impression d'être à une conférence de Lettres plutôt qu'à une rentrée scolaire. Ladite prof nous explique le fonctionnement de l'année, nous donne les emplois du temps, nous informe de son cours de Lettres. Puis au bout d'une heure et demie, elle nous envoie dans le gymnase délabré qui est le lieu de rendez-vous avez le nouveau proviseur. Un grand monsieur préssenti pour aller diriger des prépas parisiennes, soit. Qui a préféré garder un côté plus provincial en se dirigeant vers Grenoble. Bon. Un proviseur qui fait bouger les choses au moins. Toutes les toitures du lycée se refont, ils ont le projet de remettre l'horloge principale en route, redonner de la vie la cour d'honneur - où trône une fontaine inactive - en mettant des massifs de fleurs ainsi que de l'eau de la fontaine - puisque mis à part par temps de pluie où se forme une marre qui satisfait les pigeons, elle fait la statue. Enfin voilà. Après cela, bye bye. A 17h, ce fut bouclé. Début des cours le lendemain.

Mercredi 5 septembre fut le jour où j'ai commencé à 10h. Le mercredi, je suis censé faire un 8h-10h éprouvant. Et pourtant, ce jour là fut un jour de pénitence. Effectivement, ma prof d'histoire - qui est aussi ma prof de l'année dernière - s'occupait des premières années et de leur rentrée - comme elle est prof principale. J'ai, comme vous vous en doutez, eu l'honneur de commencer les cours à 10h. Et quelle ne fut pas ma surprise en voyant ma prof de Philo. C'était bien celle que j'avais vu à la BU lorsque j'étais allé chercher mon livre de Philo. Elle nous parle de tout ce qu'il faut. Les DS, les colles, les cours. Bon. On commence le cours. Et, je peux vous l'assurer, je n'ai jamais eu auparavant de tels maux de tête en écoutant quelqu'un. 'fin, entendre quelqu'un répéter avec assurance que Penser et Être sont la même chose mais qu'il faut savoir par où commence l'identité de l'être et de la pensée soit en pensant l'être soit en étant en train de penser. Wow. Qu'on m'arrête de suite. Enfin. Ses explications sont claires après avoir fait plusieurs actions qui méritent d'être notées clairement : 1. lire le cours, se l'approprier et préparer les questions ainsi que toute hypothèse tordue - dans la mesure où nous avons les cours sur polycopié. 2. écouter la prof reprendre le cours, se taper une migraine, prendre des notes complémentaires, tenter de comprendre, ne pas relâcher l'attention une seconde. 3. reprendre le cours à la maison, le décortiquer, rallier les notes complémentaires au cours ainsi qu'aux théories complètement abstraites pour comprendre => l'utilisation de schémas est très aidante. [je me rends compte que je tape des mots à la place d'autres, je ne fais pas forcément attention comme j'écris instinctivement, merci d'me prévenir si vous constatez une coquille] 4. relier les auteurs cités avec Parménide, comme Compte, aux textes présents dans l'anthologie que vous possédez, bien entendu à la maison. [pour ce point 4, pour ceux qui auraient pu bénéficier du mail que j'ai envoyé, j'ai des textes sur Comte par exemple que je peux scanner pour comprendre la théorie] Suite à ce cours, je m'en suis allé manger et après-midi bibliothèque pour ficher ce fâcheux livre de Philo que je n'ai toujours pas achevé à l'heure qu'il est. Une petite séance bibliothèque de 14h à 17h, c'est sympa, on aime tous surtout quand c'est 3h à passer sur la Philo.

Le Jeudi 6 septembre... ou la journée de 9h qui va se réduire à 7h. 8h, début des cours avec Spé Géo. Pas de nouveauté, ma prof de l'année dernière. Une p'tite jeunette toute mignonne, toute fraîche, qui sourit tout le temps. J'apprécie, cela fait du bien. Le cours est intéressant même si je vous avoue que l'aménagement du territoire français n'est pas ce qui a de plus passionnant. On fait l'introduction au cours, elle nous distribue une suite de bibliographie qui, par bonheur, ne fait qu'une page A4 recto. Tout se déroule bien. A 10h, ô joie, ô bonheur, deux heures de Lettres. Premier contact avec le roman : Comment penser le roman ? A la recherche de définitions et compagnie. J'ai toujours l'impression de me trouver dans un colloque ou quelque chose dans ce genre. Je me pose des questions. Qui plus est que je suis au premier rang, j'ai l'impression que la prof peut mordre à tout moment - comme ce jeu qui sort souvent pour Noël où il faut prendre les os dans la gamelle d'un chien qui dort dans sa niche et si on fait du bruit, il sort et aboie. Mais bon, son cours est intéressant même si je ne comprends que 60% de ses propos. D'ailleurs, il semble qu'il faille faire un gros travail de fond parce qu'elle propose énormément de références : 'Il faut que vous alliez voir cela/consulter ceci/demander au CDI ces bouquins'. On se calme, namého. Je n'ai pas muté pendant l'été à ce que je sache, je ne suis pas super Nicochat. Je ne lis pas plus vite que mes yeux. Bref. Elle est effrayante. Mais tellement sympathique. Pause midi-une heure. Puis Spé Histoire. Je n'ai jamais vu cela. Mon prof est une pile électrique. Selon les cubes, c'est parce qu'il est extrêmement stressé. Selon moi, c'est qu'il est tombé dans une marmite de café. Il faut le voir pour le croire. Il bouge dans tous les sens, son bureau est 'la bibliothèque d'Alexandrie' (l'expression est d'un cube), il perd toujours sa craie, laisse l'éponge pour le tableau par terre. Mis à part ça, il est bien. Et je pense que je vais m'éclater avec lui même s'il me semble beaucoup beaucoup trop énergétique. C'est avec ce genre de personne que les services de cardiologie des hôpitaux se remplissent - oui, je suis très positif. Deux heures avant le début de son cours - j'avais omis ce cours dans ma suite d’évènements-, je me suis retrouvé en Anglais avec ma chère et tendre prof de l'année dernière qui nous a expliqués le fonctionnement. J'ai même eu droit à une version pour ce jeudi de cours, une version de contrôle pour la semaine prochaine, et deux textes à étudier pour les cours. Quelle farceuse. Sinon, elle a l'air plus sympathique qu'à l'accoutumée. Je verrai cela en cours d'année. Puis les deux dernières heures, de LV2,  que je vais arrêté définitivement ce jeudi. Je ne peux pas suivre la LV2 pour deux raisons simples, voire trois : 1. Ma spécialité est histoire ce qui se constate par 7h de spé par semaine contre 3h pour les spé philo. 2. je suis éreinté la semaine, deux heures de flottement ne feraient pas de mal. 3. elle donne des devoirs, des DS, du voc à apprendre avec contrôle dessus, ce qui rajoute, sensiblement, du travail. Voilà pourquoi. J'aimerais garder ce contact mais une journée de 9h me tue déjà. Alors deux, je m'enterre moi-même. C'est bien de garder une langue 2 mais si c'est pour me tuer, ce n'est même pas la peine. Pour tout dire, je suis rentré le soir et j'étais claqué. La seule chose que j'ai réussie à faire c'est lire voire, peut-être, dormir.

Vendredi 7 septembre, ou la journée la plus cool - Le vendredi matin, c'est très dur de commencer dès huit heures par un cours de Philo. Seulement, et seulement si, c'est pour traiter de la Métaphysique. Bah oui, quitte à faire les choses bien, autant les faire très bien. Puis deux heures de Latin. Ce prof est fantastique même si j'ai déjà une version à rendre sur laquelle il faut que je planche et une colle de programmée. Cela va être comique. -_- Sinon, il nous apprend pleins de choses. C'est fou la CG que les profs de culture antique ont. Il nous a appris d'où vient les notions de tabagisme passif, d'environnement, la marque Dacia... Comme quoi, cela n'a rien à voir avec notre pauvre petit Apulée qui tente de se défendre, et qui se défend, dans sa plaidoirie. Enfin... Qu'ajouter de plus ? Le Latin est bien avec lui. Puis j'ai fini ma journée à midi. C'est royal de pouvoir se dire : week-end. Oui, c'est bien même.

Je m'arrête déjà ici. Les cours sont passionnants. Les devoirs s'amassent déjà. La fatigue s'accumule et j'ai énormément de mal à lire à côté. C'est une chose horrible. Mais j'adore ce que je fais alors je continue. Une semaine est passée, j'ai cette fâcheuse impression de n'avoir jamais arrêté.

5 commentaires:

  1. Aaaaah, pourquoi je viens seulement de découvrir ton blog... Cet article est passionnant je l'ai dévoré de bout en bout. Dés que j'en aurais l'occasion je lirai tes autres articles. En tout cas, bon courage, car apparemment beaucoup de travail t'attend !

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  2. C'est cool de nous offrir toute cette lecture ! Aujourd'hui, ton blog a l'honneur de constituer ma pause-détente haha. Je te comprends tout à fait, je suis aussi débordée que toi et, curieusement, J'AIME ça ! (Enfin, je ne sais pas si cela va durer longtemps, alors profitons-en) En revanche, comme je l'avais déjà écrit sur Twitter, je n'ai jamais été aussi rapidement exténuée au sortir de deux mois de vacances... Courage à toi, des bisous ! Strophe.

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  3. Bienvenue en khâgne ! :D

    *retourne à ses multiples commentaires au lieu de procrastiner à mort*

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