23/09/2012

Je ne dors plus que dans tes neiges - Aragon


Tout le monde, oh oui, tout le monde aura reconnu le magnifique visage de Gogo Yuri dans Kill Bill. Bon. J'ai l'impression que c'était hier que je déposais un message avec mon copain à côté qui me fustige du regard pour me faire comprendre que je pourrais éventuellement faire cela à un autre moment. Eh, pourquoi donc ? C'est bien ainsi. Enfin bref, là je suis à mon bureau, chez mes parents et j'ai des choses à dire. Parlons.

La semaine a été rude, très rude. Plusieurs raisons à cela. La première, dirais-je, est la brume formée autour d'un conflit entre mon copain et moi. Je ne développerai pas ce point. A savoir, ça c'est arrangé. :D La seconde, est le conflit entre mon coloc' et sa petite amie qui le rend plus que nerveux et triste. La troisième est représentée par les deux décès qu'a connus ma chère et tendre coloc'. Grosso modo, jeudi soir on s'est retrouvé à se faire un repas saucisson, riz, vin rouge en parlant de nos malheurs. Enfin, surtout eux. Cette semaine a été l'espace de la fatigue et du sommeil. Toute la semaine, je me suis endormi aux alentours de 10h en cours pour ensuite repartir la journée comme si de rien n'était. Alors je vous arrête tout de suite : non, je ne me couche pas à point d'heure. Non, je ne sors pas la semaine. Non, je ne fais rien de cela. J'ai dû m'endormir une fois à 23h40 parce que je regardais DH (d'ailleurs j'ai vu l'épisode 1 de la saison 07 mais on s'en tape, hein ?). Autrement je ne me couche pas après 23h et la tendance de la semaine a même été à la demie-heure précédente. C'est juste que la khâgne c'est hard. Je dois le dire. Je me souviens très bien des visions d'horreur que les khâgneux donnaient en spectacle lors des gros coups de fatigue (soit toute l'année en réalité) alors que nous, hypokhâgneux, on se plaignaient dès qu'une semaine ou deux étaient rudes. Mais là, là, c'est H24. J'essaie de pallier à mon problème de sommeil parce que somnoler quand on parle de métaphysique, de romanesque ou même de Napoléon III, ce n'est pas l'idéal. Les cours sont extrêmement denses et requièrent une attention particulièrement forte. Et le soir, rebelote, il faut bosser. Enfin, ce "il faut" se colle à moi parce que je sais que mes colocs travaillent un peu, voire beaucoup, moins que moi. Quand je suis en plein dans une lecture d'histoire, ils ne s'embarrassent pas de jouer un peu de piano ou de guitare. (Pas de souci, cela ne me dérange pas) Enfin, après chacun possède sa méthode. Mais je sais que je suis parti pour bosser. Oui, bon, d'accord Sarah, il ne faut pas tout donner dès le début sinon je serai mort d'ici peu. Mais même, mort ou vif je veux y arriver. Je ne sais, honnêtement, pas ce qui m'arrive. Je suis dans une phase de boulot même si je prends largement le temps les soirs de me faire un goûter, de discuter avec mes colocataires. Grosso modo je ne fais rien pendant environ une heure et demie, facilement. Puis boulot avec les gros travaux en premier, comme par exemple le bouquin d'histoire que j'ai emprunté lundi de 414 pages sur le service militaire dans la mesure où j'ai une dissertation à rendre pour mardi dessus et que j'ai réussi à le fini aujourd'hui. Les versions et compagnie. Et puis la fin de soirée, en général à 22h, je m'arrête, je me prépare pour la nuit et un petit livre de chevet qui a été cette semaine le livre de Richard Millet, La langue fantôme dans la mesure où je souhaitais constater moi-même des propos de la fin sur Anders Breivik et la prétendue Eloge. (j'en reparlerai plus bas) De la même manière, lire L'élégance du hérisson me laisse un peu de marbre. L'histoire, le contexte, en elle-même est correcte et j'apprécie beaucoup. Mais le style de l'auteur est repoussant à souhait. 'fin, je m'entends. Lorsque la focalisation se trouve sur la petite, c'est agréable, ça respire. Mais lorsque c'est sur Renée, c'est un enchaînement de mots compliqués que je ne comprends pas. Je ne fais pas mon réactionnaire sous couverture que je ne comprends pas les mots donc je ne lis pas. Je dis juste que ça pourrait être grandement allégé parce que là... fiouu, c'est assez rude.

Désormais, les débats qui font actuellement débat. On commence par Richard Millet. J'espère que certains d'entre vous ont lu un de ses livres ou, encore mieux, le dernier en date : La langue fantôme. Si vous avez suivi l'actualité, vous savez ce dont il retourne, sinon, eh bien, allez vous renseigner. Il faut savoir que j'ai lu le livre et que je suis surpris par tant d'animosité envers cet écrivain. La première partie du livre se concentre sur la « mort » de la littérature, point de vue bien entendu à nuancer, dans notre société et notre temps. Ce qu'il dit est juste, il faut surtout faire attention à ne pas se faire enrôler dans son style dans la mesure où il a une facilité à emmener le lecteur dans ses idées. (Il aurait fait un bon journaliste) Jusque là, pas de problème. Ce qui fait polémique, c'est la seconde partie qui est L'éloge littéraire d'Anders Breivik. Je ne sais pas si les personnes qui l'accusent ont lu tout l'ouvrage ou simplement la fin. Il faut savoir que Millet se défend dans toute cette seconde partie de cautionner les actes de Breivik. (qui le pourrait d'ailleurs ?) Mais il fait preuve de grande ironie dans le titre puisque, selon lui, Breivik est le parangon de la chute de la littérature. Ouaip'. C'est un peu capillotracté (tiré par les cheveux, expression de mon ex-prod d'espagnol :D), je le reconnais. Mais son point de vue est intéressant et comme toute perspective, elle est intéressante à mettre en corrélation avec d'autres perspectives. Il n'en reste pas moins que ce livre a le droit, légitime, de défrayer la chronique. Ce qui est, selon moi intolérable, c'est de démettre Millet de son poste de lecteur chez Gallimard pour avoir écrit cela. Je crois que nous nous trouvons dans une société où le politiquement correct prime, même si dans la rue le politiquement correct peut aller, faisons dans l'originalité, aller se faire mettre, et que dès que quelqu'un ose dire quelque chose, capillotracté ou non, on lève les boucliers voire les lances. Il est surtout plutôt amusant de constater que dans son oeuvre Millet montre combien des écrivains ont été démis de leur rang d'écrivain de par leurs écrits et... c'est ce qui lui est arrivé. Ce qui m'amène à parler de la couverture de Charlie Hebdo. Tout le monde en aura entendu parlé, j'espère sinon allez brûler. Comme le disait si bien mon prof de Latin, on est dans une société où l'on juge plus par les propos que par les actes : remémorez-vous les multiples scandales médiatiques par tel ou tel dire de tel ou tel politique sur tel ou tel sujet. Idem pour Charlie Hebdo. On voit bien que de toute façon le journal ne peut pas être condamné. Pourquoi ? Parce qu'on l'attaque pour blasphème or cela n'est pas du ressort de la justice. La justice ne juge pas sur un délit moral mais sur des délits civiques et juridiques. Selon moi, la liberté d'expression se matérialise au quotidien dans la presse qui est censé être le lieu principal de cette liberté. Mais non, apparemment. Après que le journal ait pu attendre pour publier cette caricature soit, avec les otages, les problèmes au Moyen-Orient et tout ça, tout ça, ok. Là n'est pas le fond du problème. On s'attaque essentiellement à un problème d'ordre communicationnel dans notre société. Où est donc passé la raison ?

Sur ces propos, je vais manger. Je passerai sur la blogosphère aujourd'hui même.

3 commentaires:

  1. Eh bien, déjà fatigué par moments ? Moi, j'ai essayé d'adopter un peu plus normal que l'an dernier, en me couchant environ une heure + tôt. Rien que la fait d'avoir 4 heures de cours de moins que l'an dernier, ça permet de bosser + tôt dans la journée. Tiens, tu parles de l'élégance du hérisson, eh bien, j'ai eu une version d'anglais dessus. Ca m'a fait rire, parce que j'ai pas aimé ni le livre, ni le film, et j'ai... pas aimé cette version. Je crois que cette note va être mémorable... Nous, nos profs nous bassinent de l'ENS et de la BEL, que certains peuvent décrocher la sous-A etc. En clair, c'est la méthode Coué appliquée à la prépa ! Mais, pour l'instant, nos cours sont très intéressants (surtout Histoire), je me fait foutre de ma gueule par mon prof de géo, tout va bien en fait. En +, à 4 en spé hist-géo, c'est idéal.

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  2. "Les cours sont extrêmement denses et requièrent une attention particulièrement forte." Je suis entièrement de ton avis !! Tenons bon ;)

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  3. Pour les coups de mous, je suggère la cure de vitamines et magnésium + un jus d'orange maison tous les matins ! C'est la recette du bonheur khâgnal (attention, cela ne garantit pas les résultats du concours).

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