03/11/2012

Je suis prépa.


Ce n'est que maintenant, avec ces vacances que je me rends compte combien la prépa est devenue petit à petit ma vie. Je n'ai jamais bien eu de vie extra-scolaire. Je le concède. Mais quand même. Plus jeune, je faisais du sport, du théâtre. Je n'en fais plus. J'écrivais sur des sites en ligne de Role Play, je n'en fais plus. Et puis je pouvais lire/regarder/écouter tout et n'importe quoi. Je suis devenu tellement élitiste dans mes choix. Et tout me ramène à la prépa. Enfin... je vois pendant ces vacances, je ne fais que bosser pour la prépa - pas forcément efficacement, je l'accorde. Du petit matin au grand soir - gardons l'image - et les seuls moments de pure détente sont composés du visionnage des 8 saisons de Charmed sinon... rien. Je lis, ouais bon, je lis L'Acacia de Simon, puis bientôt La Modification de Butor, parce qu'à la rentrée on fait un cours sur le nouveau-nouveau roman... Je lis des livres d'histoire qui me font plaisir, parce que j'adore le XXe, mais en attendant, le programme de TC et d'oral d'histoire sont sur cette période. La prépa envahit l'espace de ma vie. Et cela ne me dérange pas, en définitive. J'ai l'impression de donner un sens à ce que je fais. Enfin. C'est étrange. Ma soeur, de 26 ans, me qualifie de « fou furieux ». On est totalement différente. Elle a préféré des études courtes et travaille depuis maintenant 5 ans. Tandis que moi, pas du tout. Et ce qualificatif est du au fait qu'elle me voit toujours travailler. En même temps, que faire d'autre en prépa ? Parlons-en.

Depuis lundi, qu'ai-je fait ? J'ai terminé de lire Les cicatrices rouges d'Annette Becker. Cette femme m'impressionne toujours autant. J'ai fini Le rideau de Kundera et je l'ai fiché. C'est magique Kundera, c'est stimulant même si tout n'est pas compréhensible. J'ai fiché un livre de Géographie et un livre d'Histoire pour Chartes. J'ai revu mes cours de Latin et j'apprends progressivement le vocabulaire de Latin et d'Anglais : sedulo (adv) : consciencieusement ; to jeopardize : mettre en danger. Youhou. J'ai achevé la version latine, comme cela s'est fait. J'apprends les cours petit à petit. J'ai travaillé le cours sur le Fini et l'Infini que notre gentille prof de Philosophie nous a envoyé. (je le préfère laaargement au cours d'introduction) J'ai revu mes cours sur Marivaux. J'ai fait mon analyse de sujet en Histoire sur un DM facultatif et j'ai mes axes, reste à faire le plan détaillé avant la rédaction. J'ai relu les 3 premiers chapitres de l'oeuvre de Kourouma et je les ai travaillés. Son écriture est toujours un havre de paix et de violence en même temps. 'fin prenez le troisième chapitre, il respire la Beauté et en même temps, c'est d'une telle violence. C'est magnifique je trouve. (un autre livre de Kourouma à conseiller ?) J'ai avancé L'Acacia de Simon et qu'est-ce que c'est ardu comme lecture... Fiouuu. Mais cela en vaut aisément la peine. C'est magnifique aussi même si cela n'est pas du tout comparable à Marivaux ou Kourouma, on est d'accord. J'ai fait les études de texte en Histoire et le travail préparatoire à un texte en Anglais.
Si je regarde, il faut que je finisse le DM d'histoire, j'en ai un en Philo facultatif sur lequel je me tâte sérieusement, faudrait que j'envoie un mail à la prof... Plan détaillé c'bon ? (: Et puis il y a le commentaire en Anglais. Finir Kourouma qu'on attaque à la rentrée. Et puis il faudrait que je reprenne La Profession de foi du vicaire savoyard étudié l'année dernière en Philo parce que notre CB en Philo va tomber, accrochons-nous, sur le mal ! Ouais. Oui autrement je me fais un Arendt mais je ne pense pas avoir la force de le faire. Je ne sais pas, on verra.

Vendredi soi, je suis allé voir Le Jour des Corneilles et c'était vraiment magnifique. Comme Sarah l'a dit, je vous enjoins d'y aller. La même chose que pour Amour, hein. Bon, ce ne sont pas les mêmes tonalités, on est d'accord m'enfin. A 13h je prends le train pour Lyon avec l'amoureux jusqu'à mardi. Ce va être le vrai moment des retrouvailles depuis un mois. Et il s'en est passé des choses pendant un mois, on ne s'imagine pas. Je me rends compte de l'attitude que j'ai eue mais c'est difficile d'admettre ses erreurs, je peux le dire. Enfin. Je verrai bien ce qu'il se passe. J'emmène Simon et Butor avec moi. Le reste attendra. Je me fais un week-end détente.


5 commentaires:

  1. Jolie nouvelle déco de ton blog :D.
    T'imagines pas à quel point je te voue un respect énorme pour ta capacité à bosser autant même en vacances, pour moi vacances ça rime avec déprime, et déprime avec glandage, et glandage avec déprime... une boucle infernale. Enfin respect, quoi.
    Pas envie d'y retourner mais j'ai quand même hâte de te revoir à la rentrée :).

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  2. Ouah tout ça en une semaine, bravo ! Courage pour la suite, ça a l'air dur mais tu sembles dans ton élément :)

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  3. Wouah, tu gères niveau taff ! En tant que paumée en philo avec un prof pourri, je veux bien que tu continues à m'envoyer tes polycop' s'il te plait (genre je t'en priiie). C'est génial que tu avances comme ça. Par contre, je te mets en garde contre l'envahissement de la prépa dans ta vie : ça laisse un sacré vide quand ça s'arrête, après le concours, et que d'un coup tu n'as plus RIEN à faire. Retrouve des points d'accroche dans la vraie vie, quand même :)

    Bisous, bonne semaine !

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    1. Oui, je vois bien que quand je ne veux plus bosser, bah je n'ai plus rien à faire. J'ai un vide qui se fait. Je vais essayer de décrocher quand même.

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    2. Oui, ce serait plus sain. Au moins se trouver quelques trucs à côté (une activité, un groupe d'amis, des petits rituels à toi qui te font décrocher, genre aller voir une expo minimum une fois tous les 15 jours par exemple). C'est un équilibre difficile à trouver, mais je pense que sans, on devient fou. Evite, c'est pas très bon pour la santé ^^

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